Rosh Hashana (ראוש השנה, tête de l'année) est la fête du nouvel an[10].

Elle a lieu les 1er et 2 Tishri. Contrairement aux autres fêtes qui se déroulent sur deux jours en Galouth et sur un seul jour en Israël, Rosh Hashana dure deux jours partout.

Rosh Hashana
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: les jeudi 3 et vendredi 4 octobre.

Pour Paris : début de la fête mercredi 19h09 ; sortie de la fête vendredi 20h10

C'est une fête qui embrasse de nombreux symboles.

  • Le jour du Jugement : dans la tradition juive, tous les êtres, juifs et non juifs, sont jugés par le Créateur selon leurs bonnes et mauvaises actions, pendant les deux jours de Rosh Hashana. C'est à cette occasion que D.ieu décide des grandes lignes du destin de chacun, en rapport avec à l'utilisation que chaque homme a fait de son libre arbitre.
    Rosh Hashana introduit une période de dix jours dits terribles (yamim nora-im ימים נוראים), qui le séparent de Yom Kipour, au cours desquels le repentir peut influencer le Jugement.


  • Le jour du Shofar[21] : A Rosh Hashana, on sonne le Shofar, en soufflant dans une corne de bélier. Par ce geste on proclame que de D.ieu est le véritable Roi de l'Univers, qu'il a créé des règles immuables auquelles nul ne peut se soustraire.


  • Le jour de l'an, qui débute une nouvelle étape dans la vie de chacun et pour l'ensemble du peuple. Il s'accompagne d'un rituel (sédèr סדר) qui met en scène des symboles de réussite, de joie et de douceur pour la nouvelle année.

Les deux jours de Rosh Hashana sont chômés. On n'y fait aucun travail et on se consacre à cette convocation divine.

Pour approfondir  
Q> Où la notion de nouvel an trouve-t-elle sa source, et pourquoi le 1er Tishri ?
La Thorah, qui utilise le terme "année" dans divers contextes pour préciser l'âge des personnages[5] ou compter le temps écoulé, ne fait pas directement mention d'un événement fixé constituant le passage d'une année écoulée à une nouvelle année qui démarre. Le plus souvent, pour indiquer la date d'une solennité à observer, ou narrer un passage de l'histoire des Israélites, les Cinq Livres de Moshé juxtaposent les notions de mois et d'année [42].
Dans tous ces cas, le mois en question est mentionné par son rang au sein d'une année. Par exemple, concernant le Déluge et Noé, une première lecture pourrait laisser penser qu'il s'agit, dans la six-centième année de la vie de Noé, du deuxième mois à partir de son anniversaire.

Pourtant d'après d'autres passages[20], la notion d'année a une signification propre, non nécessairement assortie au décompte des mois. Or, si parfois la période annuelle à laquelle il est fait allusion, peut se déduire d'une date ou d'un moment précis (l'arrivée du Peuple en Terre d'Israël, par exemple), il n'en est pas toujours ainsi[53].

C'est qu'il existe bien, dans la Thora, un jour du nouvel an.

La réponse nous est donnée dans le Traité de Rosh Hashana[54] :

Rav Nahman bar Its'haq considère que le verset Devarim XI-12[53] fait allusion au Jugement que D.ieu porte sur la Terre, et le comprend comme ceci : « au début de l'année Il juge ce qui doit se passer à la fin de l'année.»
Or, s'interroge la Guemara, quel est ce Jour du Jugement ?
On lit dans le Psaume 81 [55] : «4Sonnez le Shofar à la nouvelle lune, au jour fixé pour notre solennité. 5Car c'est une loi pour Israël, une ordonnance du D.ieu de Yaaqov.»
Cette fête à la nouvelle lune où retentit le son du Shofar, n'est autre que le 1er Tishri[21]. De plus, le terme utilisé pour l'ordonnance du D.ieu de Jacob est mishpat (מִשְׁפָּט   la justice). Il en découle donc que la fête du 1er Tishri, qui est la seule fête correspondant à la nouvelle lune, est le Jour du Jugement. Et puisque D.ieu prononce le Jugement en début d'année, il en résulte que le 1er Tishri est le jour du Nouvel An.